LA MYSTERIEUSE AFFAIRE

Les faits relatés par le journaliste d'investigation André Labigne

Faut croire qu’y en a qui naissent avec un trèfle à quatre feuilles dans la poche, et d’autres avec une graine de Mimosa Pudica entre les dents… Raymond Magon de La Lande, lui, c’était l’élégance des ruines et le genre d’intuition qui vous donne des palpitations rien qu’en entrant dans une pièce.

Le 6 janvier 2022, jour des Rois pour les innocents, nuit d’enterrement pour Raymond. Il pousse la porte du tripot clandestin  tenu par un certain Rodolpho absent, le jour du  drame.

Raymond, ce soir-là, il venait pas seulement pour le frisson du jeu, non… Il venait avec dans la tête un sacré mystère : un cabinet de curiosités tout droit sorti d’un songe de botaniste halluciné. Il avait trouvé à Fontevraud des graines de Mimosa Pudica, frémissantes comme des pucelles un soir de bal, et un vieux parchemin roulé façon secret de famille. Le genre de truc qui promet l’intuition fulgurante, la clairvoyance intégrale, et peut-être même la recette du bonheur — mais sans les œufs.

Depuis cette trouvaille, Raymond, il dormait plus d’un œil. Il avait l’impression qu’un fantôme lui marchait dans le dos, en tapinois. L’invisible lui soufflait des trucs dans l’oreille, mais pas des trucs qu’on dit à table. Et ce soir-là, pendant qu’on taquinait les cartes v autour de la table de Lorenzo dit « la Malice » — un môme qui bluffe comme il respire et triche comme il éternue — ben voilà-t’y pas que Raymond s’effondre. Paf, comme un homme qu’a compris la dernière réplique avant la fin du film.

Mais attention, pas n’importe comment. Le mec se relève dans un dernier sursaut, genre acteur shakespearien sous amphèts, sort une carte — on saura plus tard que c’était un as de pique  trempé dans la sueur — et il la pose, pof, juste au-dessus de sa propre tocante. Puis il s’éteint. Rideau. Terminé.

Mais là où ça devient vraiment louche, c’est que dans le même souffle, ses violettes — le truc interdit dans les cercles de jeu, hein, pas les flics — pouf ! disparues. Comme volatilisées dans l’air chargé de fumée et de soupçons. Et cerise sur le macchabée : sa ligne de vie, celle sur la paume gauche, s’ouvre comme un livre interdit, laissant une plaie aussi nette qu’un mot doux de bourreau.

Un gars qui meurt deux fois, c’est rare. Mais un gars qui meurt en laissant une carte et une énigme botanique dans un tripot de truands, c’est du grand art.

 

— Et depuis, dans le milieu, on dit que si tu regardes fixement une graine de Mimosa à la lumière d’une veilleuse, tu peux entendre Raymond te souffler les résultats du prochain tirage… Mais bon, faut avoir le cœur accroché.

 


Les personnages de l'Affaire

 

Eve Opchka est une voyante spécialiste du tarot de Marseille. Née dans une longue lignée de voyantes foraines venues des confins de l’Europe de l’Est, elle incarne la mémoire vivante d’un savoir ancien, transmis de femme en femme.

Nièce de l’Abbé Guillaume de Baskerville — érudit reclus et gardien de secrets ésotériques —, elle a épousé Jack, le Marchand d’Extraordinaire.

 

Pour en avoir plus sur Eve : https://www.eveopchka.com/

 

Jack Blatte, le Marchand d’Extraordinaire, est un personnage hors du temps.  Il arpente les routes avec ses caisses à merveilles remplies d’objets insolites, d’artefacts improbables et de fragments de mystère. Collectionneur obsessionnel, il chine, troque et restaure tout ce qui échappe à la raison : pendules de radiesthésie, fioles de poisons oubliés, automates capricieux, crânes parlants et manuscrits tremblants.

Marié à Eve Opchka, il partage avec elle un goût du secret. 

 

Pour en savoir plus sur Jack : https://www.scarabee-jaune.fr/2018/09/12/le-marchand-d-extraordinaire/

 

Rodopho Blatte, patron d'un tripot clandestin qu'il promène de lieux en lieux. C'est le frère, de Jack le Marchand d'extraordinaire. Rodolpho est moins abruti qu'il n'y paraît.

 

Barthélèmy Bathrobe, est un moine prédicateur annonciateur de la fin des temps. Il semble complètement fou, mais derrière les apparences se cachent d'autres apparences.

 

 


Les mobiles possibles

L’assassinat mystérieux de l’Abbé Guillaume de Baskerville ouvre un éventail de mobiles possibles, aussi psychologiques que matériels. Voici les pistes les plus plausibles du côté d’Eve Opchka et de Jack Blatte, le Marchand d’Extraordinaire :

MOTIFS POSSIBLES D’EVE OPCHKA

L’HÉRITAGE OCCULTE

L’Abbé possédait une collection d’objets ésotériques d’une valeur inestimable — certains diraient : inavouable. Eve, initiée aux secrets de sa lignée, aurait pu vouloir récupérer cette bibliothèque interdite, estimant qu’elle lui revenait de droit, et non à un homme d’Église reclus.

UNE QUÊTE DE POUVOIR DIVINATOIRE

Certaines reliques conservées par l’Abbé auraient pu conférer — selon la rumeur — des capacités de voyance accrues. Eve, persuadée que son oncle lui cachait un savoir essentiel, aurait pu être poussée par le désir d’achever sa propre ascension spirituelle.

RANCŒUR FAMILIALE

L’Abbé, par le passé, aurait pu désapprouver l’union entre Eve et Jack, ou avoir tenté de la séparer de sa vocation foraine pour la ramener à une vision plus "pure" de la spiritualité. Un conflit familial ancien aurait pu se transformer en motif de vengeance.

UNE MISE EN SCÈNE POUR LA POSTÉRITÉ

En tant que voyante, tuer l’Abbé aurait pu aussi être un moyen d’instaurer un nouveau mythe autour de sa lignée — une tragédie nécessaire pour réenchanter sa propre légende.

L'HERITAGE

Eve est l'héritière unique de l'Abbé. Ses collections valant une fortune.

 

MOTIFS POSSIBLES DE JACK BLATTE

CONCURRENCE DE COLLECTIONNEUR

L’Abbé refusait de céder à Jack certaines pièces rarissimes de sa collection. Jack, passionné par les objets aux propriétés surnaturelles, aurait pu éliminer l’ultime gardien qui se dressait entre lui et un trésor spirituel.

VOL DISCRÉTEMENT MAQUILLE EN MEURTRE ÉSOTÉRIQUE

Jack, habitué des arnaques élégantes et des mises en scène, aurait pu maquiller le meurtre en accident ou en malédiction pour subtiliser certains objets sans éveiller de soupçons.

UNE EXPÉRIENCE DANGEREUSE QUI A MAL TOURNÉ

Il se pourrait que Jack et l’Abbé aient mené ensemble une expérience rituelle ou hypnotique autour d’un artefact… et que l’un des deux y ait laissé la vie. Jack aurait alors pu dissimuler la vérité pour sauver la réputation du Scarabée Jaune.

PROTÉGER EVE

Si Jack avait appris que l’Abbé voulait révéler un secret destructeur sur Eve ou sa lignée, il aurait pu le faire taire par "amour" ou instinct de protection, dans un geste désespéré.

FAIRE DE CE CRIME UNE SORTE D'OEUVRE D'ART

Jack aurait pu vouloir faire de ce crime, une sorte de crime parfait.  

LE CRIME D'UN FOU 

La santé mentale de Jack a souvent été mis en doute, il est sujet à l'amnésie et aux hallucinations.

L'HERITAGE INDIRECT

Grâce à Eve, il hérite indirectement de la précieuse collection de l'Abbé. 


Jeu concours avec André Labigne pour poursuivre l'aventure...

Mesdames, Messieurs, les fins limiers, les amateurs de faits troubles, les mordus de mystères et les poètes de l’ombre... 

Ici André Lavigne, plume affûtée, journaliste d’investigation spécialisé dans les affaires où les morts causent plus de tracas que les vivants.

Vous m’avez peut-être lu dans l’affaire de l’Abbé Guillaume de Baskerville — ce bonhomme en soutane qui a eu la mauvaise idée de boire son dernier verre sans lire l’étiquette du destin. Eh bien figurez-vous que ce n’est pas ma première virée dans les coulisses du Scarabée Jaune…

 

Saurez-vous me dire dans quelle autre sombre histoire j’ai traîné mes godasses et mon carnet de notes ?

 

Une autre affaire du Scarabée Jaune, aussi louche qu’un jeu de bonneteau truqué à la lueur d’une lampe tempête…

Indice : vous pourrez retrouver mon témoignage vidéo dans le site labyrinthique et mal foutu du Scarabée Jaune. C'est à propos du mystère de .... Pourriez-vous en prime donner le nom du poème que je cite au début de la vidéo ? :

 

https://www.scarabee-jaune.fr/

 

À gagner : un cadeau pas piqué des hannetons — un roman policier signé par la Compagnie du Scarabée Jaune. Un machin pas banal, bourré de mystères qui font rire, frémir et pâlir d’effroi. Bref, un bouquin comme on n’en fait plus depuis que Simenon a rangé sa pipe.

 

Pour jouer, c'est simple : envoyez votre réponse à l’adresse suivante, sans fautes, sans poison, sans menace — mais avec style :

 

scarabee-jaune@orange.fr

 

Faites vite. Le crime n’attend pas. Et moi non plus.

– André Lavigne, journaliste à la recherche de vérités qui dérangent et de cafés bien serrés.

PS : Et si, malgré tout, les tronches du scarabée Jaune ne vous ont pas suffit, vous pouvez éventuellement les suivre, si vous courez assez vite, sur Instagram avant qu'ils ne soient définitivement interdits de la plateforme...

 

 -> Instagram du scarabée Jaune